Ce plat de pâtes est un parfait exemple de simplicité italienne, dans toute sa splendeur.
Je l’ai goûté pour la première fois il y a 9 ans (déjà!), dans le village italien de Nerano, une petite ville de pêcheurs de la côte Sorrentine (ah la la #takemeback), quand j’étais partie en reportage pour La Presse! (ici pour les souvenirs et ici pour voir une photo de ce même plat au restaurant).
Ça fait donc 9 ans que je me dis qu’il faudrait bien le recuisiner!
La légende raconte que ces humbles pâtes aux courgettes (des spaghettis dans la version originale) furent inventées en 1952 par Donna Rosa, du restaurant Maria Grazia, à Nerano. La recette est (évidemment!) tenue secrète et a gagné en popularité au fil des ans, si bien qu’on les appelle tout simplement aujourd’hui : spaghettis alla Nerano.
Des années plus tard, l’acteur et réalisateur Stanley Tucci allait marcher sur mes traces (lol) et s’extasier devant ce même plat de pâtes dans sa série « Searching for Italy ». T’avais juste à me demander, Stan. ;-)
En temps normal, je fuis le genre de place où l’on se vante de préparer « la meilleure pizza » ou les « meilleures pâtes », mais je séjournais tout proche, la vue de la côte était incroyablement belle, le soleil brillait, je réalisais mon rêve d’être en Italie et de cuisiner avec des mammas et des nonnas, et je me suis dit :
« Tant qu’à y être, allons flamber mon budget quotidien dans un plat de pâtes! »
(Je blague... à moitié. Je les avais trouvées bonnes, mais je me souviens encore de leur prix spécial bord de mer!)
La pasta et les courgettes frites sont les stars de cette assiette, sans pour autant créer un plat lourd.
La sauce, dans sa version originale, est un mélange de fromage provolone del Monaco et d’eau de cuisson des pâtes.
Dans certaines recettes, on finit le tout avec une touche de beurre, comme pour un cacio e pepe (le « mantecare » – en italien; le beurre aide à lier la sauce), même si ça ne semble pas être le cas au restaurant. Enfin, on parsème abondamment l’ensemble de basilic frais.
Le provolone del Monaco étant aussi introuvable à Montréal qu’une place de stationnement sans vignette sur le Plateau, on excuse l’utilisation de parmesan ou de pecorino (ou d’un mélange des deux!)
Comme pour beaucoup de recettes italiennes extrêmement simples, vous avez besoin de deux choses : de bons produits et d’un peu (un p’tit peu) de technique. Disons que c’est facile de passer d’un plat « vraiment bon » à « meh ».
Je sais bien que nos produits n’ont parfois rien à voir avec ceux de l’Italie (exemple ici, qui m’émerveille et me fait un peu pleurer en dedans à chaque fois!), mais on est en été et avec des petites courgettes du Québec (ou de votre jardin!), des pâtes de qualité et un bon fromage, vous serez en business!