Cette infolettre arrive un peu d’avance. C’est pour donner l’occasion au plus grand nombre de personnes de préparer ce mouhalabieh – ou flan syro-libanais– au lilas (!!!) avant que la saison n’achève (je me suis mis un petit coup de pression ici!)
La saison du lilas est une saison magique, éphémère, que j’adore!
D’aucuns diront que je suis obsédée. Je ne les contredirai pas. Cette odeur de fleur enivrante me met en joie comme aucune autre! J’écris présentement cette infolettre avec le nez à 10 cm d’un bouquet de lilas. Ha ha ha!
Les lilas donnent le coup d’envoi de la belle saison, je trouve. Chaque année, je suis émue de constater à quel point vous êtes *presque* aussi excité.e.s que moi de les voir fleurir! C’est beau! 🥹 Et ça donne lieu à des échanges très drôles en message privé.💜
J’évoquais déjà la recette de mouhalabieh dans mon infolettre sur le sirop de lilas, il y a quelques années.
Comme ce sirop serait savoureux en remplacement du sirop à la fleur d’oranger traditionnel (une autre saveur que j’aime d’amour!)
Puis à la lecture du (MAGNIFIQUE!) billet de Marie (nous partageons la même passion-lilas) et de sa panna cotta végétale au lilas, je me suis dit : c’est cette année que j’essaye ça!
La panna cotta et le mouhalabieh sont un peu cousins. Dans ma version, je n’utilise pas d’agar-agar ou de gélatine. J’ai fait le test d’ajouter à la préparation un peu de mastic (la résine d’un arbuste de la famille des pistachiers, très populaire dans la cuisine grecque, et qu’on retrouve dans un autre dessert syrien terriblement rafraîchissant : le hétalieh) ; mais son parfum masquait trop le goût délicat du lilas.
Si vous avez déjà préparé le sirop de lilas ou ma limonade de lilas, vous l’aurez alors remarqué : le goût floral est beaucoup plus subtil qu’avec de la rose, de la lavande ou de la fleur d’oranger. Il dépend également beaucoup du type de fleurs utilisées, si elles sont très odorantes ou non, et du temps d’infusion.
Ce qui est une bonne nouvelle pour les personnes qui ne sont généralement pas trop fan des saveurs florales… aka l’Homme qui a beaucoup aimé l’un de mes tests, où j’avais utilisé des lilas un peu moins odorants!
Mais ce n’est pas son infolettre, c’est la mienne 😛 et moi j’adooore le lilas! (je l’ai déjà dit?)
J’ai donc fait un dernier test avec un mélange de lilas blancs-roses pâles cueillis par une belle journée ensoleillée où on grillait comme des poulets (mercredi) et de lilas mauves que vous voyez sur les photos.
Aparté de la plus haute importance : je tiens à remercier ma voisine Jasmine, abonnée à cette infolettre (merciii bis), pour sa contribution florale, sans qui cette recette n’aurait pas pu voir le jour!!
Dernier point, pour celles et ceux qui ont été traumatisés par le “blanc-manger”…
(… je vous comprends… avec un nom pareil, franchement!!!)
Je me souviens d’un commentaire d’une lectrice qui avait essayé le mouhalabieh rhubarbe, rose et hibiscus de mon livre Ensemble (oui, j’ai beaucoup aimé revisiter le mouhalabieh au fil des ans!) : elle me disait l’avoir définitivement réconcilié avec la chose. CQFD.
Un bon mouhalabieh est crémeux, ni trop mou, ni trop ferme. Il se mange bien frais. Je trouve qu’en format mini, c’est une façon très légère de terminer un repas d’été… Avec toujours la possibilité de se resservir bien sûr! 😛